Didier Daeninckx aime l’Histoire (avec une grand H) et les histoires. Combien de ses romans ont saisi des instants de l’Histoire pour illustrer et défendre la place des uns ou dénoncer la responsabilité des autres ? On sait le rôle de son célèbre Meurtres pour mémoire, dans la réouverture du dossier Papon, on connaît son Cannibale pour la dénonciation de l’immonde expo coloniale…
Un peu de métrique dans cet univers de pensée et de lettres : 40 ans d’écriture… 11 chapitres… 76 nouvelles… pour 150 ans d’histoire contemporaine de 1855 à 2030…
Son nouvel opus (éditions Verdier – octobre 2019) Le Roman noir de l’Histoire retrace, par la fiction documentée, plus d’un siècle et demi. Il démarre par l’exil d’un poète sur une ile
Anglo-normande et termine (provisoirement) sur une orbite interstellaire encombrée des déchets de la conquête spatiale.
On y croise les utopies de la Commune, le fracas de la chute des empires, les refus d’obéir, les solidarités, la soif de justice, l’espoir toujours recommencé, les enfermements, les trahisons,
les rêves foudroyés…
Les personnages qui peuplent ces récits ne sont pas forcément ceux dont les manuels ont retenu les noms, ni ceux dont les statues attirent les pigeons sur les places de France. Ce sont les
Monsieur et Madame Tout-le-monde.
Rencontre/débat animée
Par
Roger MARTIN
Samedi 7 décembre à 11 heures